Mardi 6 février, il neige depuis le matin sur l’Île-de-France et la météo en annonce une couche de 10 à 15 cm d’ici demain ! Cela faisait quelques temps que cela n’était pas arrivé… C’est la promesse de difficultés certaines pour se déplacer, mais aussi de paysages métamorphosés qu’il est bien tentant d’aller photographier ! Mercredi matin, le jour se lève, la neige tombe encore dans une moindre mesure et l’épaisseur promise est bien là ! J’ai la chance d’habiter à l’orée d’une forêt. J’y ai réalisé, il y a un peu plus de deux ans, la photo – au format panoramique – d’une clairière un matin d’automne. Je vais donc y retourner pour quelques clichés…
Une forêt si proche, pourtant cet épais manteau de neige fraîche et ce silence seulement troublé par le crissement de mes pas me donnent l’impression d’un je-ne-sais-quel-ailleurs-septentrional. Me voici arrivé à l’intersection de trois chemins forestiers, je ne suis plus très loin. Quelques dizaines de mètres encore et la voilà, toute blanche, magique…
Mais il y a un « hic » : le point de vue que j’avais choisi, il y a deux ans, est occupé par de grandes branches élaguées sans doute à l’automne et restées là. Tant pis pour la photo « avec » et « sans » neige du même paysage. J’ai largement de quoi faire… J’enchaîne les photos. Le ciel est uniformément gris, mais ne neigera plus. Je vais revenir demain, il devrait être dégagé…
Jeudi matin, un ciel d’azur et -8°C alors que le soleil apparaît. J’attends qu’il soit suffisamment haut pour éclairer la clairière. Me voici reparti, par le même chemin. Changement sous les pieds : le sol des chemins parcourus la veille par les promeneurs est gelé et craque à chaque pas. J’ai l’impression de marcher sur des biscottes ! Ce n’est pas aujourd’hui que je verrai le moindre chevreuil !
Une fois sur place, je reprends mon thème photographique de la veille sous un ciel désormais bleu, bleu, bleu… Autour de moi, quelques oiseaux s’affairent en quête de nourriture : Mésanges charbonnières et Pinsons des arbres. Je me prends, alors, à songer aux chants des fauvettes, pouillots et rossignols qui ne reviendront pas avant les premiers jours du printemps et qu’il me tarde d’entendre à nouveau…
À bientôt pour de nouvelles images et de nouvelles anecdotes…