Amis lecteurs et coutumiers de ce blog, je vous vois déjà goguenards : « Quoi, un Phoque gris, au nord des Yvelines ? Nageant, sans doute entre les Bernaches du Canada et les Foulques macroules ? Encore un photographe qui n’aurait pas dû rester si longtemps au soleil : le voilà en proie à de sévères hallucinations ! Je vous rassure : tout va bien, je me protège des ardeurs de notre étoile préférée.
Il s’agît en fait, aujourd’hui, d’une rencontre avec un Phoque gris, lors d’un récent séjour en baie de Somme…
L’après-midi se termine, le ciel est gris, quoique dégagé sur la mer, la menace de pluies fines s’éloigne enfin ! Le soleil va t-il enfin venir éclairer la baie ? Rien n’est moins sûr… J’ai rejoint mon point de vue préféré, au bout d’une pointe qui marque l’entrée de la baie, au sud. Je m’assieds sur la pente du talus en galets qui plonge dans la mer. La marée commence à s’inverser et les eaux à refluer : l’heure idéale pour espérer voir passer les phoques qui ressortent de l’estuaire de la Somme – profitant des courants – pour rejoindre les premiers bancs de sable, dès qu’ils vont apparaître…
L’attente commence, quelques têtes de Phoques veaux-marins pointent hors de l’eau, au loin, trop loin pour espérer un cliché intéressant…
Une tête émerge soudain plus près : il s’agit, cette-fois, d’un Phoque gris. Il regarde dans ma direction, replonge et réapparaît plus près, toujours me regardant, intrigué – sans doute – par ma présence. Ce petit manège continue, l’animal allant et venant – à présent – parallèlement au talus.
J’enchaîne les photos et j’apprécie l’instant car il m’est souvent arrivé de fréquenter cet endroit et d’en repartir sans la moindre image ! Mon sujet du jour finit par s’éloigner et disparaître. La mer continue de refluer, quelques embarcations de plaisance passent au loin, pour regagner leurs anneaux au Crotoy ou à Saint-Valery. Le soir vient, cette journée promet de s’achever sans le moindre rayon de soleil…
À bientôt pour de nouvelles images et de nouvelles anecdotes…