Un noyer, en haut d’un talus plein d’herbes folles. Près de lui : un églantier, quelques aubépines et un alignement de saules blancs. Voilà pour le décor. Un noyer, cela veut dire des noix et cela attire quelques gourmands : en particulier un jeune Écureuil roux.
Je l’ai repéré aux coques cassées en contrebas du talus et au bruit de ses dents quand il grignote – dans l’arbre – les enveloppes vertes qui protègent les noix. J’envisage, alors, une petite série de photos à son sujet. Ma technique d’approche est toujours la même : lentement, indirectement, par petites étapes, en faisant mine de l’ignorer, afin de ne pas l’inquiéter. Une fois rendu à l’endroit propice pour réaliser quelques clichés, j’étudie ses réactions et j’attends sans bouger. Puis calmement, sans gestes brusques, je commence à le photographier…
Les jours passent, les séances d’observation et de prise de vue se succèdent…
Un matin, alors qu’il s’est éloigné de son arbre préféré, j’entends du bruit dans la végétation en contrebas. Un autre amateur de noix ? Pas du tout. À ma grande surprise, émerge des herbes folles… un putois ! Un Putois d’Europe. Il s’immobilise face à moi, m’observe quelques instants, puis rebrousse chemin tranquillement, se retournant juste une fois. Une belle et inattendue rencontre…
Les jours qui ont suivis, à l’occasion de mes sorties photo, je suis revenu pour suivre les évolutions de mon écureuil. Mais de putois, il ne fut plus question !
Septembre touche à sa fin, le noyer a été consciencieusement débarrassé de ses fruits, ses feuilles commencent à tomber et l’écureuil n’est plus là. Il flotte un petit parfum d’automne : les brumes matinales aux abords de la Seine sont de plus en plus fréquentes, les premiers Canards souchets et Fuligules morillons ont fait leur retour. De nouveaux sujets de photographie en perspective…
À bientôt pour de nouvelles images et de nouvelles anecdotes.