Les Perruches à collier des bords de Seine


Une météo peu propice

Première quinzaine de mars. Les perturbations succèdent aux perturbations. Giboulées, arcs-en-ciel, éclaircies, giboulées, arcs-en-ciel, etc…  Une matinée sans pluie, avec le soleil qui domine ? Il ne m’en faut pas davantage pour attraper mon sac à dos et partir observer la nature à la recherche des premiers signes de ce printemps qui s’annonce… Quels oiseaux migrateurs de retour des pays chauds vais-je rencontrer ? Quels arbres et arbustes sont désormais en fleurs ? Alors que j’approche des berges de la Seine, au nord des Yvelines, je ne sais pas encore que je vais être l’heureux spectateur des acrobaties et voltiges de deux Perruches à collier

Arc-en-ciel entre deux averses...

À la recherche du premier migrateur

Depuis mes dernières observations de février, de l’eau a coulé sous les ponts yvelinois de la Seine, la pluie et les vents forts des jours précédents ont ruiné la floraison des arbres locaux. Demeurent, à présent, les chatons d’aulnes et les fleurs des Saules marsault. Encore faut-il trouver quelques spécimens photogéniques ! Je me mets donc en quête. Le chant des Mésanges bleues et charbonnières ainsi que celui des Rouge-gorges m’accompagne. Tout à coup, reconnaissable entre mille, le chant répétitif du Pouillot véloce me parvient. C’est donc lui, le premier oiseau migrateur de retour dans nos contrées, en cette fin d’hiver, que j’espère voir et photographier ! Je le cherche patiemment et le trouve enfin : perché au milieu d’une haie de bambous. Je m’approche avec précaution. L’oiseau s’affaire sans se soucier de moi. Je déclenche : une, deux, puis trois photos…

Chatons d'Aulne glutineux
Fleurs de Saule marsault
Pouillot véloce

Rencontre avec les perruches à collier

Je m’éloigne et longe maintenant – à deux pas de la Seine – une haie de frênes, de saules et de peupliers. Elle sert d’abris à quelques écureuils, à de nombreux passereaux en toutes saisons et depuis quelques années à un petit groupe de Perruches à collier. C’est dans cette haie, que j’avais assisté en 2018 à une scène de voisinage houleux entre ces dernières et deux jeunes Écureuils roux. Aujourd’hui elles sont là, d’humeur joueuses et bavardes. Deux femelles se poursuivent et virevoltent à travers les branchages. Je m’installe à proximité et observe. Elles acceptent ma présence sans difficulté, alors que je les sais d’ordinaire plus farouches… Leurs fantaisies aériennes sont ponctuées par quelques moments de repos qui sont les bienvenus : ils me permettent de faire quelques images. Elles décident – quelques instants plus tard – de quitter l’endroit, survolent le fleuve pour rejoindre la rive d’en-face. Je les perds progressivement de vue et me remets en chemin…

Perruches à collier perchées
Perruches à collier perchées
Perruche à collier perchée

Et maintenant ?

Nous sommes le 4 avril et, alors que je termine d’écrire ce billet, cette anecdote me semble soudain bien lointaine. Comme vous, me voilà confiné depuis plus de quinze longs jours, pour cause de pandémie de Coronavirus. C’est depuis ma fenêtre, désormais, que je vois s’installer le printemps et verdir la végétation. Parfois un groupe de mes bernaches passe non loin par dessus les toits… tandis que de nombreuses mésanges, Étourneaux sansonnets et Pigeons ramiers s’activent pour leur nidification. Un nouveau chant résonne dans la forêt voisine : celui de la Fauvette à tête noire, de retour elle aussi. Quant au Coucou gris, il ne devrait plus tarder…

À bientôt pour de nouvelles images et de nouvelles anecdotes. En attendant, prenez soin de vous et restez à la maison !