On connait tous l’épicéa. Jeune, c’est le traditionnel sapin de Noël, celui qui sent bon et qui perd trop vite ses aiguilles. Ce n’est pas de lui dont je vais vous parler, mais d’un spécimen de pleine terre de mon voisinage. Il doit avoir une cinquantaine d’année, porte beau et se montre accueillant : deux Pigeons ramiers y nichent tous les ans et ont pour compagnie quelques Mésanges bleues et charbonnières, des Pinsons des arbres et un Rouge-gorge. Des Pies bavardes y font parfois escale et, régulièrement, les rameaux de son sommet servent de perchoirs pour un rassemblement d’Étourneaux sansonnets. Au début de ce mois de mars 2016, les bourgeons de ce conifère sont éclos et je ne suis pas le seul à m’en être rendu compte : un jeune Écureuil roux aussi…
Ils doivent être succulents ces bourgeons, car plusieurs jours de suite l’animal a pris l’arbre d’assaut pour faire un vrai festin. Évoluant avec l’agilité que l’on sait : se faufilant, s’arrêtant, dégustant, repartant, bondissant et dérangeant – à l’occasion – les occupants habituels de ce résineux.
Un régal pour lui et un régal pour les yeux de mon côté. Pour les yeux seulement car je ne mets pas encore de bourgeons d’épicéa au menu de mes repas !