Ce sujet photographique peut sembler facile, les végétaux – contrairement aux animaux – étant beaucoup moins tentés de s’enfuir à l’approche du photographe ! Mais il ne l’est pas tant que ça…
D’abord je me prémunis de l’humidité du sol et du froid en général, car c’est un exercice où j’évolue à pas lent, voire très lent. Donc je pense mon habillement avant de sortir. Si l’engourdissement des doigts et des orteils survient cela nuit au confort, bien sûr et à ma concentration.
Parce qu’il en faut de la concentration, surtout si l’on travaille avec des focales plutôt longues, comme je le fais. Pour vous faire une idée, je vais vous expliquer ma façon de procéder…
Tout d’abord, je cherche et sélectionne un végétal, sujet de ma future photo que je commence à imaginer et construire mentalement. Ensuite, je tourne autour de la plante élue pour trouver le meilleur angle, j’observe sa forme et les effets de la lumière sur elle. Je ne perds pas de vue l’arrière-plan que je veux aussi neutre que possible pour ne pas distraire l’observateur du sujet principal de mon futur cliché. La composition se peaufine, le cadrage de la future image se précise. Il me reste à faire la mise au point (et plus la focale est longue plus l’exercice est délicat), à vérifier la conséquence de celle-ci sur la qualité du flou d’avant et d’arrière-plan et si le résultat me convient, alors… et seulement alors, je déclenche !
Et je recommence sujet après sujet, jusqu’à ce que j’ai fait le tour de la ou des prairies et des haies alentours et surtout jusqu’à ce que les rayons du soleil dissipent les effets de cette magie matinale et que le givre devienne rosée…