Nous sommes un peu avant la mi-septembre, au sud du Cantal. J’ai déserté le nord des Yvelines pour quelques jours de vacances dans ce département du sud de l’Auvergne. Ce matin, comme c’est le cas depuis plusieurs jours, le ciel est d’azur, au grand désespoir des habitants qui espèrent une pluie qui n’en finit pas de se faire attendre…
Midi approche. Je suis en train de redescendre des hauteurs d’un plateau basaltique (témoin de la lointaine activité volcanique de l’endroit) duquel on jouit d’une vue panoramique exceptionnelle sur les monts du Cantal et sur l’Aveyron tout proche… Soudain, passe devant moi, en volant, un grand insecte vert qui vient se percher sur la tige sèche d’une graminée accrochée au sommet d’un mur en pierres sèches. Non, je ne rêve pas, il s’agit bien d’une Mante religieuse ! Des années que je n’en avais pas vues !
Je tente quelques photos. Pas simple, car le vent souffle et la Mante religieuse balance, sur son frêle support, au gré de la brise. Alors que je cadre et déclenche, une libellule fait un bref passage tout près et la Mante, instantanément, adopte une posture défensive. La menace éloignée, elle rebrousse chemin sur sa graminée et… s’envole vers un jardin en surplomb, hors d’atteinte de mon objectif ! Avant de repartir, je scrute les abords… Et, ô surprise, presque invisible dans l’herbe fraîchement coupée en bordure du chemin, une seconde Mante religieuse… Au ras du sol, elle est plus facile à photographier, celle-là !
Les images faites, heureux de cette rencontre inattendue, je reprends mon chemin vers d’autres pépites touristiques cantaliennes…
À quand la prochaine rencontre avec une Mante religieuse ? Je ne saurais le prédire… En attendant, de retour près des berges de la Seine, je viens de terminer une série de photos sur une libellule que je trouve particulièrement photogénique : l’Æschne mixte. Elle fera l’objet d’un prochain article…
À bientôt, donc…